Call of Duty : World at War
Apres qu'Infinity Ward nous a légué son sublime Call of Duty 4 : Modern Warfare, il est difficile de ne pas appréhender l'arrivée d'un cinquième volet de la série développé par son parent pauvre Treyarch, qui a de plus fait le choix étrange de retourner à la Seconde Guerre mondiale. Le résultat est pourtant plus satisfaisant qu'on le craignait.
Si la décision d'Infinity Ward de délaisser la Seconde Guerre mondiale au profit d'un conflit moderne et fictif avait ouvert de nouveaux horizons au studio créateur de la série Call of Duty, on s'étonne encore du choix fait par Activision et Treyarch de revenir à ce contexte historique pourtant vu et revu, un choix qui les expose de plus à l'inévitable goût de réchauffé de bien des séquences. Respectant le code de la série, World at War adopte deux points de vue différents dans sa campagne solo. Nous aurons donc d'un côté les aventures du soldat Miller perdu dans le Pacifique et du petit Dimitri parti de la chute de Stalingrad jusqu'à la prise de Berlin. Chacun de leur côté, ces deux braves garçons vont vivre la guerre, nous, du nôtre, on alternera entre les deux. Si globalement ce nouveau volet ne tranche pas radicalement avec les autres épisodes dont il reprend bien des astuces, on peut déjà noter le changement de ton de World at War qui se veut résolument plus cru et moins timide dans son approche de la guerre. On le voit dès la séquence d'intro qui se déroule dans un camp de prisonniers japonais en pleine séance de torture, puis dans la violence des combats qui laissent des corps déchiquetés sur les champs de bataille. Plus tard, c'est dans le destin de Dimitri que s'exprimera cette violence, un soldat aux ordres d'un officier fanatique épris de vengeance qui n'a de cesse d'encourager ses troupes à massacrer, piller et brûler l'Allemagne.